L’employeur a une obligation de formation qui est encadrée par la loi (article L6321-1 du code du travail) afin d’assurer l’adaptation de ses salariés à leur poste de travail. Le salarié quant à lui, s’expose à un licenciement pour faute, en cas de refus de suivre cette formation : « Le salarié qui refuse, sans motif légitime, de suivre une action de formation décidée par l’employeur dans l’intérêt de l’entreprise, commet une faute. Il s’expose à un licenciement pour cause réelle et sérieuse. » (Cass. Soc. 5 décembre 2007 n°06-42905).
De même, il a été jugé que : « Constitue une insubordination justifiant un licenciement, le refus d’un salarié de participer à une formation dès lors que cette formation est destinée à adapter l’intéressé aux évolutions technologiques de son emploi, constitue une modalité d’exécution du contrat de travail et répond à l’intérêt de l’entreprise sauf si il invoque un motif valable.» (Cass. soc. 3 décembre 2008 n°07- 42196)
AT PATRIMOINE vous rappelle que les heures de formation sont considérées comme des heures de travail (article L 6321 – 6 du Code du travail) :
Si le temps de formation dépasse la durée du travail effectif légale ou conventionnelle, il doit alors donner lieu au paiement d’heures supplémentaires et, dans certains cas, à l’octroi de repos compensateurs. Ces heures supplémentaires ne peuvent cependant être effectuées que dans le cadre de la législation les concernant et, à condition de respecter leur contingent.
Art. L3121-27 et suivants du Code du travail
Si un salarié travaille à temps partiel, et suit une formation d’une durée supérieure à son horaire habituel, les heures effectuées au-delà de l’horaire habituel seront payées en heures complémentaires au taux horaire commun. L’accomplissement d’heures complémentaires par un salarié travaillant à temps partiel est limité par la loi.
Art. L3123-6 du Code du travail / Art. L3123-22 du Code du travail / Loi n° 2016-1088 du 8.8.16 (JO du 9.8.16), art. 8
Le temps de trajet pour se rendre sur le lieu de formation ne constitue pas du temps de travail effectif.